Dans une salle de l’Abbé Féraud encore une fois comble, monsieur Michel Sedat a fait un brillant exposé sur la peste de 1720.
Après quelques généralités sur la maladie, « vieille compagne de l’humanité », le conférencier a détaillé les circonstances de son arrivée à Marseille, favorisée par la cupidité de certains, à bord du « Grand Saint Antoine ».
Puis il a décrit l’organisation mise en place par le Royaume à Marseille pur lutter contre la contagion, et l’inexorable expansion de l’épidémie.
Dans nos Alpes, les mesures déployées pour se protéger de la peste ont été efficaces, seulement 3 villages ayant été touchés par l’épidémie (Sainte Tulle, Corbières, Gaubert) et une centaine de décès recensés pour notre département. Par contre, la peste a eu un fort impact a posteriori, la crise économique antérieure à l’épidémie ayant été aggravée par le coût des protections contre la contagion. Il s’en est suivi une période de grande misère, avec augmentation de la mortalité et exode rural massif.
La ville de Marseille, quant à elle, après cette « terrible parenthèse », a retrouvé rapidement toute sa prospérité.
La conférence était illustrée de nombreux documents, en particulier les tableaux du peintre Michel Serre, présent à Marseille pendant l’épidémie.